L'accusé Pascal Lafolie encourt la peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Nadège Desnoix, lycéenne de 17 ans tuée en 1994. L'avocate générale a requis jeudi cette peine assortie d'une période de sûreté des deux tiers devant la cour d'assises de l'Aisne.
La magistrate a dressé un portrait sévère de l'accusé, décrivant un homme qui "sait mentir et tente constamment de manipuler" avec un "tempérament extręmement violent". Elle a souligné son "intolérance à la frustration sexuelle" et sa "peu de considération pour le consentement des partenaires".
Un crime qui attendait justice depuis 31 ans
Le corps de Nadège Desnoix avait été découvert fin mai 1994, lacéré de coups de couteau sur un sentier menant à son lycée de Château-Thierry. Cette affaire constitue l'un des plus anciens crimes non élucidés jugés en France.
L'enquęte a connu une avancée décisive en 2021 grâce à l'analyse ADN. Les experts ont établi une correspondance entre l'ADN de Pascal Lafolie, prélevé lors d'une affaire de violences conjugales, et celui retrouvé sur le chouchou de la victime.
Un accusé aux antécédents lourds
Pascal Lafolie a déjà été condamné pour une agression sexuelle en 1996 et un viol en 2000. L'avocate générale a alerté que "la loi telle qu'elle est actuellement ne permet pas de maîtriser la dangerosité de Pascal Lafolie".
Elle a relevé "des similitudes dans la manière d'agir" dans ces trois affaires, toujours contre "des femmes, brunes, seules sur un chemin". L'avocat des parties civiles Gérard Chemla a accusé Pascal Lafolie d'ętre "un chasseur de femmes: il les chasse, les attrape par derrière, les domine et exige ce qu'il veut d'elles".
Une famille brisée par l'attente
Pour la famille de Nadège Desnoix, l'avocat Arnaud Miel a affirmé que "c'est et ça a été le combat d'une vie". Le père de la victime est décédé, "mort de chagrin à cause de ce boucher", selon l'avocat pointant l'accusé.
Me Chemla a déploré un "parcours interminable pour obtenir un peu de justice" et l'absence de rapprochement entre les différents dossiers. Il a évoqué la possibilité qu'il y ait eu "d'autres femmes" victimes du męme homme.
Des liens avec d'autres affaires
Les trois crimes attribués à Pascal Lafolie ont eu lieu dans un rayon de 30 kilomètres autour de Jouarre en Seine-et-Marne, où il résidait. Une commissaire a mentionné des "similitudes" avec le meurtre de Karine Leroy, lycéenne de 19 ans retrouvée étranglée en 1994 à Montceaux-lès-Meaux.
Pascal Lafolie, âgé de 58 ans, avait initialement avoué lors de sa garde à vue avant de se rétracter. Devant la cour d'assises, il continue de clamer son innocence, restant impassible face aux proches de la victime présents dans la salle.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.