L'ancien directeur du FBI James Comey a été inculpé jeudi par un grand jury fédéral pour entrave à la justice et fausse déclaration. Selon le ministère de la Justice, ces charges sont liées à son témoignage devant le Sénat en 2020 concernant l'enquęte sur les liens supposés entre la Russie et la campagne Trump de 2016.
"Aujourd'hui, un grand jury fédéral (une commission de citoyens investie de pouvoirs d'enquęte) a inculpé l'ancien directeur du FBI, James Comey, d'infractions graves liées à la divulgation d'informations sensibles", précise le communiqué officiel. L'homme de 64 ans encourt jusqu'à cinq ans d'emprisonnement pour ces infractions.
Réaction immédiate de Trump
Donald Trump a immédiatement célébré cette inculpation sur son réseau Truth Social. "JUSTICE EN AMERIQUE!", a-t-il écrit, qualifiant l'ancien chef de la police fédérale d'"l'un des pires ętres humains que ce pays ait connu".
Cette inculpation concrétise les promesses de vengeance politique formulées par le président républicain durant sa campagne. Depuis son retour au pouvoir en janvier, plusieurs figures considérées comme hostiles font l'objet de procédures, notamment l'ancien directeur de la CIA John Brennan.
Comey répond aux accusations
L'intéressé a rapidement réagi aux charges retenues contre lui. "Je n'ai pas peur", a déclaré James Comey dans une vidéo diffusée sur Instagram, ajoutant que "la peur est l'arme des tyrans".
"Ma famille et moi savons depuis des années ce qu'il en coûte de s'opposer à Donald Trump", a-t-il assuré, appelant à ne pas vivre "à genoux" face au président. "J'ai confiance dans la justice fédérale et je suis innocent", a conclu l'ancien directeur du FBI.
Pressions présidentielles intensifiées
Le président américain avait intensifié la pression sur le ministère de la Justice ce week-end dernier. Il réclamait des poursuites plus rapides contre ses opposants, alimentant les inquiétudes démocrates sur la séparation des pouvoirs.
En juillet, Trump avait déjà menacé Comey et Brennan lors d'une conférence de presse. "Ce sont deux personnes très malhonnętes. Je pense que ce sont des crapules finies et peut-ętre qu'ils devront en payer le prix", avait-il déclaré devant les journalistes de la Maison Blanche.
Historique conflictuel
Trump avait brutalement limogé James Comey en 2017 durant son premier mandat. Le FBI enquętait alors sur d'éventuelles ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016.
L'enquęte avait été transférée au procureur spécial Robert Mueller. Son rapport de 2019 avait conclu à l'insuffisance de preuves de collusion avec Moscou mais relevé des pressions troublantes du président sur l'enquęte.
Autres cibles visées
D'autres personnalités démocrates sont également dans le viseur présidentiel. La procureure générale de New York Letitia James est accusée par Bill Pulte, un proche de Trump responsable de l'Agence de financement du logement, de falsification de documents concernant des demandes de pręts immobiliers.
Le procureur fédéral Erik Siebert avait démissionné la semaine dernière, quelques heures après que Trump eut publiquement réclamé son départ. Selon la presse américaine, il avait refusé d'engager des poursuites contre James et Comey, faute de preuves suffisantes.
Nouveau personnel judiciaire
Trump a nommé Lindsey Halligan, conseillère de la Maison Blanche, pour remplacer Siebert. Il estime que la ministre de la Justice Pam Bondi a "besoin d'un procureur dur" à ses côtés "pour faire bouger les choses".
Cette stratégie s'inscrit dans une démarche plus large visant ses adversaires politiques, conformément aux promesses de campagne du président républicain.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.