Sébastien Lecornu a fait un aveu sans précédent mercredi à Matignon. Le Premier ministre a reconnu devant les organisations syndicales et patronales ętre le "Premier ministre le plus faible de la Ve République".
Nommé il y a deux semaines sans majorité parlementaire, Lecornu a explicitement comparé sa situation à celle de ses prédécesseurs. "Je ne suis pas Édouard Philippe, je n'ai pas 350 députés sur lesquels m'appuyer", a-t-il déclaré selon Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui a perçu ces propos "comme une prise de conscience très positive".
Cette admission de faiblesse s'est accompagnée d'une incapacité à donner des réponses précises sur le budget 2026. Lecornu a expliqué ne pas pouvoir dire "ce qui va sortir du Parlement", provoquant la frustration de Sophie Binet qui réclamait de connaître "votre copie initiale" et ce qu'il reprend ou écarte du projet Bayrou.
Murielle Guilbert de Solidaires a confirmé ces propos, jugeant qu'ils reconnaissent "une situation politique extręmement tendue". Elle a rapporté que le Premier ministre a "joué la carte" de demander du crédit, évoquant les "extręmes" et l'élection présidentielle pour justifier sa demande de coopération.
Réactions contrastées du patronat
Patrick Martin, patron du Medef, s'est montré plus conciliant après sa rencontre de l'après-midi. Il a confirmé que Lecornu avait souligné ses "marges de manœuvre assez étroites" et sa différence avec Édouard Philippe qui "avait une majorité parlementaire pléthorique".
Comme le rapporte BFMTV, plusieurs partis politiques (PS, Écologistes, PCF, LFI) ont déjà annoncé leur soutien à la mobilisation syndicale du 2 octobre. Cette convergence politique amplifie la pression sur un gouvernement déjà fragilisé.
Mobilisations en perspective
Les syndicats ont annoncé une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre, faute de "réponse claire" sur le budget. Selon BFMTV, les organisations patronales préparent riposte avec une "énorme réunion" le 13 octobre rassemblant toutes les organisations d'employeurs.
Cette séquence illustre la paralysie institutionnelle française depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en 2024. L'aveu historique de faiblesse du Premier ministre révèle l'ampleur de la crise politique que traverse la Ve République.
Sources utilisées : "20minutes", "BFMTV" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

1 miesiąc temu















