Bolivie : les sondages annoncent la fin du règne de la gauche

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Montage photo montrant deux candidats à la présidentielle en Bolivie à La Paz, l'homme d'affaires de centre droit Samuel Doria Medina (à droite) le 25 septembre 2014 et l'ancien président de droite Jorge Quiroga (à gauche) le 12 avril 2017. Jorge Bernal

Des sondages placent deux candidats du centre-droit et de la droite en tęte de la présidentielle bolivienne du 17 août, annonçant potentiellement la fin de vingt ans de gouvernance de la gauche dans le pays andin. Cette évolution marquerait un tournant historique pour la Bolivie.

L'homme d'affaires de centre-droit Samuel Doria Medina, candidat du Front d'Unité nationale, domine les sondages Ipsos-Ciesmori et Captura Consulting publiés dimanche avec respectivement 21,2% et 21,6% des intentions de vote. L'ancien vice-président de droite Jorge Quioga, représentant la coalition Libre, le talonne de près avec 20% dans les deux enquętes.

Second tour en perspective

Si cette tendance se confirme lors du scrutin de dimanche prochain, les deux hommes s'affronteront au second tour le 19 octobre. Depuis 2005, le Mouvement vers le Socialisme (MAS), parti de gauche dirigé successivement par Evo Morales (2006-2019) puis Luis Arce (2020-2025), remportait systématiquement ses élections dès le premier tour.

Le MAS voit pour la première fois sa continuité menacée lors d'une élection, dans un contexte de grave crise économique liée à la pénurie de dollars. Cette situation est devenue la principale préoccupation des Boliviens ces derniers mois.

Inflation record depuis 2008

L'inflation annuelle a atteint 24,8% en juillet, son niveau le plus élevé depuis 2008. Cette dégradation économique pèse lourdement sur la popularité du parti au pouvoir.

Evo Morales, ancien dirigeant des producteurs de coca et premier président amérindien de la Bolivie, a été écarté de la course en raison d'une disposition constitutionnelle limitant le nombre de mandats présidentiels. Ses soutiens appellent au vote nul en signe de protestation, qui recueille 14,6% des suffrages selon les sondages.

Tensions et violences politiques

Le vote nul, comme le vote blanc, n'a aucune incidence sur le décompte officiel des voix ni sur la répartition des sièges au Parlement. Il est enregistré à des fins statistiques, seuls les votes valides étant pris en compte.

En juin, sous le slogan « Sans Evo, pas d'élections », les partisans de l'ancien président avaient organisé des barrages routiers et des manifestations émaillés d'incidents qui ont fait au moins huit morts, dont quatre policiers. Evo Morales s'est réfugié dans la région du Chapare, son fief dans le centre du pays et berceau de la culture de la coca, à la suite d'un mandat d'arręt émis dans une affaire de traite de mineure qu'il conteste.

(AFP/Paris) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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